Elnimo Sport Trail.

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UTPMA 2013...


UTPMA 2013...La vidéo


14/10/2013
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UTPMA...La Course...

   Après la déception de ne pas avoir pu courir l'Aravistrail, je me suis lancé sur l'UTPMA sans trop y réfléchir...

   Direction Aurillac et ces 106km pour 5600m D+...

   Me voilà à quelques minutes du départ de l'UTPMA alors qu'il y a encore dix jours l'idée ne m'avait pas encore effleurée l'esprit.

   Fred et Hervé sont de la partie mais je sais que je les verrai qu'au départ, il s'envoleront loin devant ...

 

 

   Il est 05h00, il pleut, c'est parti, dans 24heures je devrais être de retour, voir 26 heures maxi, le début est un peu urbain le temps de s'évader dans la campagne, un seul objectif, finir dans les temps...

 

 
  

    La première partie de la course se passe tranquillement à travers champs, des échelles en bois ont été confectionné pour passer au dessus des barbelés électrifiés, la lueur du jour arrive vite malgré le brouillard...

 

 

    J'arrive au premier ravito (17km) vers 7h30, j'ai une heure d'avance sur la porte horaire, je fais vite le plein, j'avale une soupe et je repars vers la première difficulté de la journée : l'Elancèze (1571m)...

   La montée se passe assez bien en marchant, je profite des descentes pour courir mais j’essaie de m'économiser car la route est encore longue...

 

 

   11h30, je suis au deuxième ravito (36km), 1h30 d'avance sur les délais...tout va bien, pas de stresse, les jambes vont bien, j'arrive encore à courir, le problème majeur (pour l'instant) c'est le mauvais temps, impossible de profiter du paysage donc je me mets involontairement dans ma bulle et commence à trop réfléchir...

  Je remplis mes bidons, je mange un peu et je me lance dans la montée du gros morceau de la journée : Puy Mary (1782m) et Peyre Arse (1806m)...

   Dans la montée le temps se dégage, je peux enfin profiter du paysage et prendre quelques photos...

 

 

   Le moral est bon même si parfois les jambes me semblent dure, j'ajuste mes bâtons pour une utilisation optimal afin de soulager mes gambettes...

 

 

   Le soleil est franchement revenu mais le coupe vent n'est pas de trop, j'adore ce moment, je me sent bien, le fait d'enfin pouvoir voir loin devant moi me sort de ma bulle, c'est incroyable comment la météo agit sur le moral...

 

 

   Mais le bonheur ne dure qu'un instant, les derniers kilomètres pour arriver au sommet vont se faire dans brouillard épais et sous un vent assez fort, les marches irrégulières nous guident jusqu'au sommet que je vois arriver au dernier moment...

 

 

 

   Le passage entre les deux sommets est laborieux, certaines descentes sont sous le signe de l'escalade, le rythme est saccadé, c'est épuisant, il y a même de la neige, heureusement le ciel est à nouveau dégagé...

 

 

   La descente est difficile, je commence à ne plus trop pouvoir courir, le seul réconfort est de passer le 53ème kilomètre, la mi-course en environ 12 heures...

 

     

 

       Je poursuis ma route dans un groupe de 7/8 coureurs et les conversations ne vont pas bon train, tout le monde est cuit, j'entends certains qui disent qu'ils n'iront pas plus loin que le prochain ravito.

       J'ai soudainement mal partout, le moral est très bas, l'envie n'est plus là, mes jambes ne me portent plus, j'ai plus envie de m'alimenter, j'ai mal au ventre...rien ne va plus...

       13h00 de course, j'arrive au 3ème ravito (59ème km) toujours 1h30 d'avance, les abandons pleuvent, j'ai plus envie de repartir, je pense m’arrêter ici...

       Les minutes s'écoulent et enfin je me ressaisis, je me remotive, je m'alimente bien et pense à des choses positives...je repars !!!

       Sur le début de cette portion, je rencontre Greg qui lui aussi est sur son premier ultra et nous arrivons devant un "mur" (Le Piquet 1600m), il faut monter un peu plus de 500m en moins de 2km, l'avantage est de ne pas voir le sommet car il y a toujours du brouillard...tête baissée c'est parti !!!

       C'est très très dure, j’évolue très lentement, la pente est terrible, les bras appuient fort sur les bâtons. La fin de l'ascension est hors norme, une corde est fixée sur la paroi pour nous aider à monter, les derniers mètres sont jouissifs tellement le passage est incroyable, enfin j'y suis !!!

       La descente n'est pas plus facile, j'ai laissé pas mal de force au "Piquet", impossible de courir, la nuit arrive à petits pas, je sors le frontal...

       Il fait nuit, Greg m'avertit qu'il n'est pas sûr de repartir du prochain ravito, c'est dur à entendre mais je ne veux pas me laisser embarquer mentalement une seconde fois et je positive pour ne pas rester bloqué au prochain arrêt "pique-nique"...

       Nous traversons les gorges de la Jordan, le sentier est surement magnifique mais nous ne verrons rien dans la nuit noire, c'est ici que ma Garmin décide de s'éteindre, plus de batterie, plus de repère, pas cool !!!

      4ème ravito, 76kms, il est 22h45, 2h15 d'avance, je m'alimente un peu (pas assez) et je repars sans me poser de question et sans Greg...

       Je monte vers le col de Berganty (1200m), c'est pas trop raide mais interminable...une fois en haut, la pluie commence à tomber, je me couvre bien, je m'alimente, je m'enferme dans ma bulle et je marche, marche, marche...

      Sur le plateau, je suis seul au monde, aucune lumière autour de moi, la pluie et le vent sont de plus en plus forts et m'empechent d'avoir une bonne vision. Beaucoup d'échelles à passer au dessus des barbelés électrifiés, c'est usant, chacune d'entre elles deviennent une épreuve...

       La descente n'est guère mieux, je suis trempé, le sol est très glissant, je ne pose pas toujours mes pieds où il le faut, je galère pour rester vigilant, parfois je me surprends à "piquet du nez" tout en marchant,  j'en peux plus, depuis que mon GPS ne fonctionne plus j'ai aucun repère, je ne sais même pas si je suis toujours dans les temps, puis enfin des lumières au loin, du goudron sous mes pieds, j'arrive surement au dernier ravito, enfin un signaleur !!! il m'annonce encore 3km avant le ravito qui vont être très long, interminable, j'ai plus de jus et surtout plus le moral !!!

       5éme ravito, 95km, je suis décomposé, je n'arrive plus à manger, ma frontal ne fonctionne plus très bien et toujours mon GPS éteint, les ravitailleurs m'annoncent 3h30, j'ai toujours 1h30 d'avance, ils m'encouragent à repartir mais dans ma tête je n'arrive même plus à calculer le temps qu'il me reste pour boucler les 11 derniers kilomètres, j'ai perdu toute ma lucidité et je décide de m'assoir et d 'arrêter ici, la décision est prise, j'abandonne !!!

       Assis sur une chaise, dans ma tête je fais le bilan à chaud de cet échec, je sais qu'un jour je regretterai de m'être arrête...

 

 

       Aujourd'hui, il ne faut pas que j’oublie que mes jambes ne voulaient plus me porter, impossible d'aller plus loin, fatigué !!!

       Cet échec me servira dans l'avenir, voici les points à améliorer :

- l'alimentation en course, ne pas rester 2h00 sans rien avaler...

- Une lampe frontal plus performante.

- Gérer au mieux le GPS, c'est à la fin que j'en ai le plus besoin.

- Et bien sûr un mental d'acier

 

Maintenant cap sur de nouveaux objectifs...

 

 


08/07/2013
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Ultra Trail du Puy Mary 2013...


Pour ne pas réduire à néant ma préparation pour l'Aravistrail et comme Hervé et Fred partent sur l'UTPMA, qu'ils ont une place pour moi, je me décide dans la précipitation (2 jours de réflexion) à partir avec eux, mais le challenge n'ai pas le même, ici c'est un Ultra, 106km/5600mD+...

 


01/07/2013
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